La checklist de la clôture mensuelle

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La manière dont une entreprise comptabilise ses produits et ses charges détermine la fiabilité de ses comptes. La comptabilité d’engagement permet d’enregistrer les opérations dès qu’elles sont acquises ou engagées, indépendamment des paiements.

C’est la méthode qui offre la vision la plus fidèle de la performance et de la santé financière d’une entreprise.

Qu’est-ce que la comptabilité d’engagement ?

La comptabilité d’engagement consiste à enregistrer les produits et les charges au moment où ils sont acquis ou engagés, sans attendre les mouvements de trésorerie. Autrement dit, elle traduit la réalité économique des opérations plutôt que les flux financiers. 

Deux principes soutiennent cette logique :

  • Le rattachement des charges aux produits, qui associe chaque charge aux revenus qu’elle a permis de générer, afin de présenter une image plus juste de l’activité sur un exercice donné
  • La reconnaissance du revenu, qui prévoit que le produit soit comptabilisé dès qu’il est acquis, lors de la livraison d’un bien ou de la réalisation d’une prestation, et non au moment de son encaissement.

Bon à savoir : cette approche est le socle des normes IFRS et des principes comptables GAAP. Elle est donc obligatoire pour les entreprises cotées et, plus largement, pour toutes celles qui publient leurs comptes selon ces standards.

Bon à savoir : cette approche est le socle des normes IFRS et des principes comptables GAAP. Elle est donc obligatoire pour les entreprises cotées et, plus largement, pour toutes celles qui publient leurs comptes selon ces standards.

Les principes de base de la comptabilité d’engagement

La comptabilité d’engagement s’appuie sur la distinction entre les opérations à rattacher et celles à étaler dans le temps

On les appelle : 

Les charges et produits à recevoir ou à payer concernent les opérations déjà réalisées mais dont le règlement interviendra plus tard.

C’est le cas, par exemple, d’une prestation fournie en fin d’exercice mais facturée ultérieurement (produit à recevoir) ou d’une facture de fournisseur non encore reçue (charge à payer).

À l’inverse, les charges et produits constatés d’avance correspondent aux montants payés ou encaissés avant la réalisation effective de l’opération.

Une entreprise peut ainsi encaisser un acompte pour une prestation future (produit constaté d’avance) ou régler un abonnement couvrant plusieurs mois à venir (charge constatée d’avance ou charge payée d’avance).

Ces écritures assurent la continuité du principe de rattachement, indépendamment du calendrier de trésorerie.

Comment fonctionne la comptabilité d’engagement ?

Elle suit plusieurs étapes :

1. Identifier et suivre l’ensemble des opérations

Commencez par l’identification de toutes les opérations comptables intervenues au cours de la période. Cela inclut les opérations liées aux produits et aux charges constatées au titre de l’exercice, même si les encaissements ou décaissements correspondants n’ont pas encore eu lieu.

2. Classer les opérations

Une fois identifiées, les opérations doivent être classées en deux catégories :

  • Les écritures d’engagement (accruals), qui constatent un produit ou une charge avant l’encaissement ou le paiement.

Exemple : une facture reçue mais non encore payée, ou un revenu gagné mais non encore encaissé.

  • Les écritures de régularisation anticipée (deferrals), qui enregistrent un encaissement ou un paiement avant que le produit ou la charge associé(e) ne soit reconnu(e) en comptabilité.

Exemple : un abonnement payé d’avance ou un client qui règle avant la prestation.

3. Passer les écritures de régularisation

Elles permettent de rattacher correctement les produits et les charges à la période comptable concernée, indépendamment des encaissements ou des paiements.

Ces opérations se traduisent par la création ou la mise à jour de certains comptes du bilan, aussi bien à l’actif qu’au passif :

Exemple : écritures de régularisation dans un bilan

Imaginons une entreprise qui clôture son exercice au 31 décembre. Avant régularisation, son bilan présente les éléments suivants (en €) :

Bilan avant régularisation

ActifPassif
Banque50 000Capital social40 000
Stocks20 000Dettes fournisseurs10 000
Immobilisations30 000Résultat (avant régul.)50 000
Total actif100 000Total passif100 000

Mais au moment de la clôture, on s’aperçoit que :

  • une facture client de 5 000 € n’a pas encore été encaissée (produit à recevoir) ;
  • une facture fournisseur de 3 000 € n’a pas encore été payée (charge à payer) ;
  • un client a payé 2 000 € d’avance pour une prestation qui sera réalisée en janvier (produit constaté d’avance) ;
  • l’entreprise a payé 1 200 € d’assurance couvrant la période janvier–décembre de l’année suivante (charge constatée d’avance).

Ces éléments donnent lieu aux écritures de régularisation suivantes : 

Bilan après régularisation

ActifMontant (€)PassifMontant (€)
Banque50 000Capital social40 000
Créances clients (produits à recevoir)5 000Dettes fournisseurs (charges à payer)3 000
Charges constatées d’avance (assurance payée pour N+1)1 200Produits constatés d’avance (client réglé d’avance)2 000
Stocks20 000Résultat (après régul.)51 200
Immobilisations30 000
Total actif106 200Total passif106 200

4. Établir les états financiers

Une fois les ajustements comptables réalisés, les soldes corrigés servent de base à la préparation des états financiers de la période :

  • le bilan ;
  • le compte de résultat ;
  • le tableau des flux de trésorerie.

5. Clôturer les comptes

Cette étape consiste à passer les écritures de clôture, c’est-à-dire à transférer le résultat net (bénéfice ou perte) du compte de résultat vers le compte de report à nouveau au bilan. Ce solde sera ensuite repris à l’ouverture de l’exercice suivant.

Exemples de comptabilité d’engagement

  1. Produit à recevoir

Prenons le cas d’un cabinet de conseil, Axiom Conseil, qui a réalisé une mission pour un client en janvier 2024, pour un montant de 10 000 €. La facture a été émise le 30 janvier, mais, selon les conditions de règlement, le client ne la paiera que le 15 mars 2024.

Même si le paiement n’a pas encore été encaissé en janvier, le cabinet doit reconnaître le produit dès la réalisation de la prestation, c’est-à-dire en janvier.
Le revenu est donc acquis, mais non encaissé : il s’agit d’un produit à recevoir.

Écriture au 31 janvier 2024 :

CompteDébit (€)Crédit (€)
411 – Clients10 000
706 – Prestations de services10 000
  1. Charge à payer

Autre situation : une entreprise, Delta Équipements, achète des ordinateurs portables pour ses équipes le 10 mars 2024, pour un montant total de 15 000 €.
Le fournisseur envoie la facture le 30 mars, et le paiement sera effectué le 15 avril.

Même si le règlement intervient en avril, la dépense est rattachée à mars, car c’est à cette date que les biens ont été livrés et que la charge a été engagée.
L’entreprise doit donc comptabiliser une charge à payer au 31 mars.

Écriture au 31 mars 2024 :

CompteDébit (€)Crédit (€)
2183 – Matériel de bureau et informatique15 000
401 – Fournisseurs15 000
  1. Produit constaté d’avance

Enfin, prenons le cas d’un opérateur télécom, Hexatel, qui reçoit 2 000 € d’un client le 15 février 2024 pour un abonnement mensuel couvrant le mois de mars.

Le paiement est encaissé, mais la prestation n’a pas encore été réalisée.
Le montant doit donc être comptabilisé en produit constaté d’avance en février, puis transféré en produit en mars, lorsque le service sera effectivement rendu.

Écriture au 15 février 2024 :

CompteDébit (€)Crédit (€)
512 – Banque2 000
487 – Produits constatés d’avance2 000

Comptabilité d’engagement vs comptabilité de trésorerie : les principales différences

La différence entre ces deux approches réside dans le moment où les opérations sont enregistrées.

  • En comptabilité de trésorerie, les produits et les charges ne sont comptabilisés qu’au moment où les flux financiers ont effectivement lieu.
  • En comptabilité d’engagement, ils sont constatés dès qu’ils sont acquis ou engagés, indépendamment du paiement ou de l’encaissement.
À découvrir : Article – Comptabilité d’engagement vs comptabilité de trésorerie : quelles différences ?

Comptabilité d’engagementComptabilité de trésorerie
Les produits et les charges sont constatés dès qu’ils sont acquis ou engagés, sans attendre le règlement.Les produits et les charges ne sont comptabilisés qu’au moment de l’encaissement ou du paiement.
Obligatoire pour les sociétés cotées, les entreprises dont le chiffre d’affaires annuel moyen dépasse 25 millions d’euros sur trois ans, ainsi que pour toute entité soumise à un audit ou à des normes comptables internationales (IFRS).Utilisée principalement par les micro-entreprises relevant du régime de la trésorerie, sans obligation de produire des états financiers publiables.
Plus rigoureuse, cette approche nécessite un suivi précis de chaque opération jusqu’à sa réalisation effective.Simplifiée, elle se limite au suivi des encaissements et décaissements.
Offre une image fidèle de la situation financière, en intégrant les flux déjà acquis mais non encore dénoués (créances, dettes, produits ou charges constatés d’avance).Donne une vision partielle, souvent éloignée de la réalité économique, car elle ignore les opérations non encore réalisées.
Permet un suivi actualisé des actifs et passifs : produits à recevoir, charges à payer, produits et charges constatés d’avance.Ne permet pas d’évaluer correctement les actifs et passifs, entraînant des états financiers incomplets.
Zoom sur PCG vs IFRS
En France, la comptabilité d’engagement est obligatoire pour toutes les entreprises, sauf les microentreprises relevant du régime de la trésorerie. En IFRS, le principe est identique : les opérations sont comptabilisées dès qu’elles génèrent un droit ou une obligation, afin de garantir une image fidèle de la situation financière de l’entreprise. La comptabilité de trésorerie reste donc une méthode simplifiée, réservée aux structures les plus petites, ne produisant pas d’états financiers destinés à publication.

Les avantages de la comptabilité d’engagement

En s’appuyant sur les écritures d’engagement (produits et charges à recevoir) et sur les écritures de régularisation (produits et charges constatés d’avance), la comptabilité d’engagement offre une vision fidèle, complète et actualisée de la situation financière de l’entreprise.

Une image fidèle de la situation financière

Cette approche enregistre les produits et charges dès qu’ils sont acquis ou engagés, même si le règlement n’a pas encore eu lieu. Elle prend donc en compte l’ensemble des droits et obligations de l’entreprise, ce qui permet :

  • d’obtenir une vision globale des actifs et passifs ;
  • d’établir des comptes annuels représentatifs de la réalité économique.

En résumé, elle garantit une information financière plus fiable et une meilleure lecture du résultat et du bilan.

Une méthode pour assurer les audits et les contrôles internes

Chaque opération étant comptabilisée au moment où elle se produit, la traçabilité des flux (factures, paiements, écritures) est totale.
Les auditeurs disposent ainsi d’un suivi cohérent et documenté, ce qui facilite les vérifications et réduit les écarts lors des contrôles.

Un moyen pour une analyse financière et la prise de décision

En offrant une vue d’ensemble sur la trésorerie future, la rentabilité et les engagements à venir, la comptabilité d’engagement devient un véritable outil d’aide à la décision.
Elle permet aux directions financières de :

  • anticiper les besoins de financement,
  • ajuster les investissements,
  • piloter les ressources en fonction des périodes d’activité.

Cette approche favorise une planification stratégique à long terme.

Limites et défis de la comptabilité d’engagement

Même si elle garantit une image fidèle des comptes, la comptabilité d’engagement présente plusieurs défis opérationnels.

Une gestion plus complexe au quotidien

Cette méthode suppose un suivi détaillé et constant des opérations : produits constatés d’avance, charges à payer, factures non réglées, etc.
Chaque mouvement doit être rattaché à la bonne période, ce qui exige une tenue rigoureuse des registres et des mises à jour régulières, notamment lors des clôtures mensuelles et annuelles.

Des besoins accrus en temps et en ressources

Le volume d’écritures à enregistrer et à régulariser rend la méthode plus exigeante sur le plan humain et technique.
Elle requiert souvent une équipe comptable expérimentée, appuyée par des processus automatisés ou des solutions logicielles spécialisées pour assurer la fiabilité des données et limiter les erreurs.

En somme, la comptabilité d’engagement est plus riche en informations, mais aussi plus lourde à piloter sans outils adaptés.

Comment HighRadius simplifie la comptabilité d’engagement

Si la comptabilité d’engagement reste la norme pour garantir la fiabilité de l’information financière et la conformité aux référentiels comptables (PCG et IFRS), sa mise en œuvre manuelle peut vite devenir chronophage.

C’est précisément sur ce point que HighRadius apporte une valeur ajoutée : en automatisant le cycle comptable de bout en bout, de la collecte des données à la clôture des comptes.

Automatisation du traitement comptable

La plateforme HighRadius permet de réduire jusqu’à 50 % les tâches manuelles liées à la production comptable.
Les équipes financières peuvent :

  • extraire automatiquement les données issues des différents systèmes ;
  • effectuer les calculs et contrôles nécessaires ;
  • et intégrer les écritures directement dans les logiciels comptables existants.

Résultat : une chaîne d’enregistrement fluide et sécurisée, limitant les risques d’erreurs et les ressaisies multiples.

Accélération des clôtures et automatisation des rapprochements

Grâce à ses modules d’automatisation du journal comptable et de rapprochement des comptes, HighRadius permet de réduire de près de 30 % les délais de clôture mensuelle.
Les écritures sont publiées automatiquement, les ajustements sont gérés en continu, et les équipes gagnent un temps considérable sur les opérations de vérification.

Une approche intégrée pour moderniser la fonction comptable

La suite HighRadius dédiée au cycle de clôture et de reporting (Record-to-Report) s’inscrit dans une approche intégrée et évolutive de la transformation comptable.
Elle aide les directions financières à :

  • sécuriser leurs données,
  • améliorer la productivité,
  • adapter leurs processus aux nouveaux enjeux du pilotage financier.

En centralisant l’ensemble des opérations dans un environnement automatisé, HighRadius permet aux équipes comptables de se concentrer sur l’analyse et la stratégie, plutôt que sur la saisie et les contrôles manuels.

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