La checklist de la clôture mensuelle

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Les intérêts ne sont pas toujours encaissés au moment où ils sont générés. Pour respecter la comptabilité d’engagement, les entreprises doivent donc enregistrer les intérêts courus à recevoir, c’est-à-dire les intérêts déjà acquis mais qui seront payés plus tard.

Dans cet article, on revient rapidement sur leur mécanisme et sur la manière de les comptabiliser correctement, avec des exemples concrets et les bonnes pratiques à connaître.

Qu’est-ce que les intérêts courus à recevoir ?

Les intérêts courus à recevoir sont des produits financiers que l’entreprise a déjà gagnés, mais dont le paiement interviendra à une date ultérieure. Ils figurent à l’actif du bilan, car ils représentent une créance sur le tiers qui doit ces intérêts (banque, emprunteur, émetteur d’obligations, etc.).

Autrement dit, l’entreprise a déjà produit un revenu, mais ne l’a pas encore encaissé, d’où la nécessité de le comptabiliser afin que les états financiers reflètent la réalité économique de la période.

Comment comptabiliser les intérêts courus à recevoir ?

L’écriture comptable des intérêts courus à recevoir traduit ce décalage entre la date d’acquisition du revenu et son encaissement, conformément au principe de la comptabilité d’engagement.

Elle se présente ainsi :

  • Débit du compte Intérêts courus à recevoir (actif) → pour constater le montant des intérêts gagnés mais non encore perçus.
  • Crédit du compte Produits d’intérêts (produit) → pour enregistrer le revenu financier rattaché à la période.

Cette écriture permet à l’entreprise de présenter un résultat fidèle de sa situation financière, même si la trésorerie correspondante n’a pas encore été encaissée.

Exemples d’écriture comptable pour les intérêts courus à recevoir

Cas n°1 – Intérêts courus sur un dépôt à terme ou un compte rémunéré

Une entreprise place 100 000 € sur un compte à terme rémunéré à 4 % par an. La banque verse les intérêts une fois par an, mais à la fin du trimestre, l’entreprise a déjà acquis 1 000 € d’intérêts.

Pour rattacher ce produit à la bonne période comptable, elle enregistre l’écriture suivante :

CompteIntituléDébit (€)Crédit (€)
5188Intérêts courus à recevoir1 000
763Produits des autres immobilisations financières1 000

Cette écriture permet de reconnaître le revenu dès qu’il est gagné, même si le versement n’interviendra qu’à l’échéance. C’est une pratique qui permet d’assurer une vision de la trésorerie à venir.

Cas n°2 – Société de financement ou captive financière

Une filiale financière d’un constructeur automobile accorde un prêt de 500 000 € à un concessionnaire, avec un taux annuel de 5 %. À la clôture mensuelle, la filiale comptabilise les intérêts courus non encore encaissés, soit 2 083 €.

CompteIntituléDébit (€)Crédit (€)
2768Intérêts courus à recevoir sur prêts2 083
763Produits des prêts2 083

Ici, la comptabilisation des intérêts courus à recevoir garantit que la performance financière de la filiale est correctement mesurée, indépendamment du calendrier d’encaissement.

Pourquoi comptabiliser les intérêts courus à recevoir ?

Garantir la reconnaissance correcte des produits

Enregistrer les intérêts courus à recevoir permet de rattacher les produits financiers à la période où ils ont été réellement générés, même si leur paiement intervient plus tard. C’est un principe de la comptabilité d’engagement, qui prévient les erreurs d’évaluation et renforce la cohérence des chiffres présentés.

Accroître la transparence comptable

Une présentation claire des intérêts courus à recevoir rend les états financiers plus lisibles et facilite leur interprétation. Les investisseurs ou auditeurs disposent ainsi d’une vision des produits attendus et des encaissements à venir.

Optimiser la gestion de trésorerie

Le suivi précis des intérêts courus à recevoir aide à anticiper les entrées de trésorerie futures. Savoir quand les intérêts seront encaissés permet d’ajuster les décisions de placement, de financement ou de couverture de liquidités.

Rester conforme aux normes comptables

Les référentiels tels que le PCG, les IFRS ou les US GAAP imposent la reconnaissance des produits dès leur acquisition. Une bonne comptabilisation des intérêts courus à recevoir assure cette conformité et réduit le risque de corrections lors d’un audit.

Faciliter le suivi des actifs financiers

Elles constituent une base solide pour évaluer la rentabilité des actifs porteurs d’intérêts et orienter les décisions de gestion financière.

5 étapes pour comptabiliser les intérêts courus à recevoir

1. Calculer les intérêts courus non échus

Commencez par déterminer le montant des intérêts déjà gagnés mais non encore encaissés. Le calcul s’effectue en appliquant le taux d’intérêt au capital concerné, sur la période écoulée.

ICNE = (Capital × Taux × Nombre de jours écoulés) / Nombre de jours dans l’année

2. Passer l’écriture comptable

Une fois le montant déterminé, enregistrez l’écriture correspondante :

  • Débit : intérêts courus à recevoir, pour constater la créance en tant qu’actif.
  • Crédit : produits d’intérêts, pour reconnaître le revenu rattaché à la période.

Cette écriture rattache correctement le produit à l’exercice, même si la trésorerie n’a pas encore été encaissée.

3. Reporter l’écriture au grand livre

Transférez l’écriture au grand livre comptable afin d’actualiser les soldes des comptes : intérêts courus à recevoir et produits d’intérêts. C’est une étape pour garantir la cohérence entre le journal et les états financiers.

4. Ajuster l’écriture à la période suivante (si nécessaire)

Si le versement intervient à la période suivante, il faut ajuster ou extourner l’écriture initiale. Cela évite de comptabiliser deux fois le même produit et assure que seuls les encaissements réels apparaissent une fois reçus.

5. Comptabiliser l’encaissement

Lorsque les intérêts sont effectivement perçus :

  • Débit : banque, pour enregistrer le montant encaissé ;
  • Crédit : intérêts courus à recevoir, pour solder la créance correspondante.

Cette dernière écriture clôt le cycle et traduit le passage du produit “acquis” à un produit “encaissé”.

Une approche plus efficace de la clôture financière

La comptabilisation des intérêts courus à recevoir n’est qu’un exemple parmi des dizaines d’écritures comptables que les équipes doivent produire chaque mois : calculs au prorata temporis, ajustements, extournes, rapprochements avec les flux réels… Ces opérations, souvent réalisées manuellement, augmentent les risques d’erreur et allongent les délais de clôture.

C’est précisément là que les solutions d’automatisation et IA peuvent soulager les équipes : 

  • Les calculs (dont les intérêts courus) sont générés automatiquement et postés dans l’ERP.
  • Les données bancaires, placements, intérêts calculés et paiements effectifs sont synchronisés sans export ni retraitement manuel.
  • Les intérêts courus à recevoir sont automatiquement rapprochés des encaissements réellement constatés, ce qui élimine les écarts et les requalifications de dernière minute.
  • Chaque tâche pour les clôtures (calculs, révisions, validations) est centralisée dans un espace unique, réduisant de près de 30 % les délais de clôture.
  • L’IA identifie les incohérences avant la fin du mois, ce qui limite les ajustements d’urgence et sécurise les chiffres transmis à la direction financière.

À la clé : moins de traitements manuels, moins d’erreurs, et une clôture financière nettement plus fluide. Les équipes peuvent enfin se concentrer sur l’analyse plutôt que sur la production des écritures.

FAQ

Quelle est l’écriture comptable des intérêts courus à recevoir ?

L’écriture comptable des intérêts courus à recevoir permet d’enregistrer les produits financiers déjà acquis, mais dont le versement n’a pas encore eu lieu.

Pour la passer, il suffit de :

  • Débiter le compte Intérêts courus à recevoir pour constater la créance à l’actif ;
  • Créditer le compte Produits d’intérêts pour comptabiliser le revenu correspondant.

Exemple :
Pour 500 € d’intérêts courus :

  • Débit Intérêts courus à recevoir : 500 €
  • Crédit Produits d’intérêts : 500 €

Les intérêts courus à recevoir sont-ils un débit ou un crédit ?

Les intérêts courus à recevoir sont un débit, car ils figurent à l’actif du bilan.
Ils représentent une somme que l’entreprise doit encore encaisser.
Lors de l’enregistrement, on débite donc ce compte pour constater la créance, et on crédite le compte Produits d’intérêts pour reconnaître le revenu généré.

Quelle est l’écriture comptable des intérêts sur un effet à recevoir ?

Lorsqu’une entreprise détient un effet à recevoir (ex. : un prêt, un placement obligataire, ou un effet de commerce), les intérêts courus doivent être enregistrés à la clôture de la période, même s’ils ne sont pas encore encaissés.

L’écriture à passer est la suivante :

Débit Intérêts courus à recevoir – pour constater la créance ;
Crédit Produits d’intérêts – pour enregistrer le produit financier rattaché à la période.

Comment calculer les intérêts courus à recevoir ?

Le calcul se base sur le capital, le taux d’intérêt et la durée écoulée :

Formule : Intérêts = (Capital × Taux × Nombre de jours écoulés) / Nombre de jours dans l’année

Le montant obtenu correspond aux intérêts courus à constater à la clôture de la période. Ces intérêts resteront inscrits en tant qu’intérêts courus à recevoir jusqu’à leur encaissement effectif.

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