Les intérêts ne sont pas toujours encaissés au moment où ils sont générés. Pour respecter la comptabilité d’engagement, les entreprises doivent donc enregistrer les intérêts courus à recevoir, c’est-à-dire les intérêts déjà acquis mais qui seront payés plus tard.
Dans cet article, on revient rapidement sur leur mécanisme et sur la manière de les comptabiliser correctement, avec des exemples concrets et les bonnes pratiques à connaître.
Les intérêts courus à recevoir sont des produits financiers que l’entreprise a déjà gagnés, mais dont le paiement interviendra à une date ultérieure. Ils figurent à l’actif du bilan, car ils représentent une créance sur le tiers qui doit ces intérêts (banque, emprunteur, émetteur d’obligations, etc.).
Autrement dit, l’entreprise a déjà produit un revenu, mais ne l’a pas encore encaissé, d’où la nécessité de le comptabiliser afin que les états financiers reflètent la réalité économique de la période.
L’écriture comptable des intérêts courus à recevoir traduit ce décalage entre la date d’acquisition du revenu et son encaissement, conformément au principe de la comptabilité d’engagement.
Elle se présente ainsi :
Cette écriture permet à l’entreprise de présenter un résultat fidèle de sa situation financière, même si la trésorerie correspondante n’a pas encore été encaissée.
Une entreprise place 100 000 € sur un compte à terme rémunéré à 4 % par an. La banque verse les intérêts une fois par an, mais à la fin du trimestre, l’entreprise a déjà acquis 1 000 € d’intérêts.
Pour rattacher ce produit à la bonne période comptable, elle enregistre l’écriture suivante :
| Compte | Intitulé | Débit (€) | Crédit (€) |
| 5188 | Intérêts courus à recevoir | 1 000 | |
| 763 | Produits des autres immobilisations financières | 1 000 |
Cette écriture permet de reconnaître le revenu dès qu’il est gagné, même si le versement n’interviendra qu’à l’échéance. C’est une pratique qui permet d’assurer une vision de la trésorerie à venir.
Une filiale financière d’un constructeur automobile accorde un prêt de 500 000 € à un concessionnaire, avec un taux annuel de 5 %. À la clôture mensuelle, la filiale comptabilise les intérêts courus non encore encaissés, soit 2 083 €.
| Compte | Intitulé | Débit (€) | Crédit (€) |
| 2768 | Intérêts courus à recevoir sur prêts | 2 083 | |
| 763 | Produits des prêts | 2 083 |
Ici, la comptabilisation des intérêts courus à recevoir garantit que la performance financière de la filiale est correctement mesurée, indépendamment du calendrier d’encaissement.
Enregistrer les intérêts courus à recevoir permet de rattacher les produits financiers à la période où ils ont été réellement générés, même si leur paiement intervient plus tard. C’est un principe de la comptabilité d’engagement, qui prévient les erreurs d’évaluation et renforce la cohérence des chiffres présentés.
Une présentation claire des intérêts courus à recevoir rend les états financiers plus lisibles et facilite leur interprétation. Les investisseurs ou auditeurs disposent ainsi d’une vision des produits attendus et des encaissements à venir.
Le suivi précis des intérêts courus à recevoir aide à anticiper les entrées de trésorerie futures. Savoir quand les intérêts seront encaissés permet d’ajuster les décisions de placement, de financement ou de couverture de liquidités.
Les référentiels tels que le PCG, les IFRS ou les US GAAP imposent la reconnaissance des produits dès leur acquisition. Une bonne comptabilisation des intérêts courus à recevoir assure cette conformité et réduit le risque de corrections lors d’un audit.
Elles constituent une base solide pour évaluer la rentabilité des actifs porteurs d’intérêts et orienter les décisions de gestion financière.
Commencez par déterminer le montant des intérêts déjà gagnés mais non encore encaissés. Le calcul s’effectue en appliquant le taux d’intérêt au capital concerné, sur la période écoulée.
| ICNE = (Capital × Taux × Nombre de jours écoulés) / Nombre de jours dans l’année |
Une fois le montant déterminé, enregistrez l’écriture correspondante :
Cette écriture rattache correctement le produit à l’exercice, même si la trésorerie n’a pas encore été encaissée.
Transférez l’écriture au grand livre comptable afin d’actualiser les soldes des comptes : intérêts courus à recevoir et produits d’intérêts. C’est une étape pour garantir la cohérence entre le journal et les états financiers.
Si le versement intervient à la période suivante, il faut ajuster ou extourner l’écriture initiale. Cela évite de comptabiliser deux fois le même produit et assure que seuls les encaissements réels apparaissent une fois reçus.
Lorsque les intérêts sont effectivement perçus :
Cette dernière écriture clôt le cycle et traduit le passage du produit “acquis” à un produit “encaissé”.
La comptabilisation des intérêts courus à recevoir n’est qu’un exemple parmi des dizaines d’écritures comptables que les équipes doivent produire chaque mois : calculs au prorata temporis, ajustements, extournes, rapprochements avec les flux réels… Ces opérations, souvent réalisées manuellement, augmentent les risques d’erreur et allongent les délais de clôture.
C’est précisément là que les solutions d’automatisation et IA peuvent soulager les équipes :
À la clé : moins de traitements manuels, moins d’erreurs, et une clôture financière nettement plus fluide. Les équipes peuvent enfin se concentrer sur l’analyse plutôt que sur la production des écritures.
L’écriture comptable des intérêts courus à recevoir permet d’enregistrer les produits financiers déjà acquis, mais dont le versement n’a pas encore eu lieu.
Pour la passer, il suffit de :
Exemple :
Pour 500 € d’intérêts courus :
Les intérêts courus à recevoir sont un débit, car ils figurent à l’actif du bilan.
Ils représentent une somme que l’entreprise doit encore encaisser.
Lors de l’enregistrement, on débite donc ce compte pour constater la créance, et on crédite le compte Produits d’intérêts pour reconnaître le revenu généré.
Lorsqu’une entreprise détient un effet à recevoir (ex. : un prêt, un placement obligataire, ou un effet de commerce), les intérêts courus doivent être enregistrés à la clôture de la période, même s’ils ne sont pas encore encaissés.
L’écriture à passer est la suivante :
Débit Intérêts courus à recevoir – pour constater la créance ;
Crédit Produits d’intérêts – pour enregistrer le produit financier rattaché à la période.
Le calcul se base sur le capital, le taux d’intérêt et la durée écoulée :
Formule : Intérêts = (Capital × Taux × Nombre de jours écoulés) / Nombre de jours dans l’année
Le montant obtenu correspond aux intérêts courus à constater à la clôture de la période. Ces intérêts resteront inscrits en tant qu’intérêts courus à recevoir jusqu’à leur encaissement effectif.
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